Jusqu’à ce jour, trois des sept espèces de tortues marines (menacées d’extinctions), sont observables sur les plages de la Commune du Golfe 1 dans le Canton de Bè à Lomé (Vertes, Luths et les Olivâtres).

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Tortue Verte
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Chelonia mydas est la plus grande des cheloniidés. Son poids varie de 160 à 250 kg et sa taille de 80 à 130 cm. Au stade juvénile, la tortue verte est essentiellement carnivore et se nourrit de petits crustacés et poissons. À l’âge adulte, elle devient végétarienne et se nourrit essentiellement des herbiers marins. Elle doit d’ailleurs son nom à la couleur inhabituelle de sa chair, imputable à son régime alimentaire.

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Tortue Luth
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Dermochelys coriacea est la seule espèce de la famille des dermochélyidés. C’est la plus imposante des tortues marines. Elle peut atteindre 900 kg et dépasser les deux mètres de longueur. Sa carapace n’est pas recouverte d’écailles mais d’une peau coriace.

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Lepidochelys olivacea doit son nom à la couleur vert-olive de sa carapace. Elle mesure de 50 à 75 cm pour un poids de 40 à 50 kg. Elle est connue pour ses débarquements massifs de femelles venant pondre sur des plages (appelés en espagnol “arribadas”)

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Les plages du littoral togolais en particulier celle de la Commune du Golfe 1 dans le Canton de Bè comme d’autres plages du monde accueillaient des pontes d’un effectif important de tortues marines. Ces reptiles sont des indicateurs de l’état de santé de l’écosystème marin et côtier à travers des programmes de suivi et de recherche, tant sur les habitats naturels que lors des différentes phases pour l’accomplissement de leur cycle biologique. Depuis des décennies, elles sont confrontées à nombreuses menaces qui portent atteinte à leur survie [la pollution, le braconnage et la récolte de leurs œufs, la destruction ou la dégradation des habitats dû à l’érosion côtière et à certaines activités humaines, les prédations et le réchauffement climatique]. Pourtant elles jouent un grand et important rôle dans le maintien en équilibre de l’écosystème marin et de la chaine tropicale. La baisse drastique de la population des tortues marines porte préjudice à l’humanité d’où la priorité de la préserver. Faisant l’objet mondial de conservation, elles sont toutes inscrites à l’annexe 1 de CITES et répertoriées sur la liste rouge de l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature). Le Togo, ayant ratifié plusieurs conventions en matière de protection de l’environnement en général, notamment celle sur la Biodiversité, CITES, CMS, RAMSAR… ; se bat pour protéger la biodiversité ainsi que l’écosystème marin côtier.

L’écosystème terrestre est un habitat propice où les femelles viennent pondre et où les petits naissent. La chasse des femelles en ponte et le pillage de leurs nids sont des activités malheureusement répandues dans tous les pays où les tortues marines se reproduisent.

Le littoral au niveau du canton de Bè, étant une zone particulièrement importante pour l’économie du pays et de la sous la région, est soumis à une explosion démographique et de nombreuses pressions ; à l’instar de la pollution du milieu marin qui résulte du rejet dans l’environnement par les activités humaines de quantités excessives de produits physiques (déchets ménagers), chimiques toxiques (Pesticides, résidus de pétrole et autres), des déchets abandonnés par l’homme sur les sols et sur les plages, la mauvaise gestion des ordures autour des cours d’eaux et les conduits d’évacuation. Cette pollution arrive dans le milieu marin via le ruissellement de la pluie et les activités maraîchères, le transit des cours d’eau vers la mer par les caniveaux d’évacuation. Les plastiques sont apportés par le vent, provient de produits et objets volontairement ou accidentellement rejetés à la mer. La mer à son tour en rejette une partie sur les plages. Une autre partie est ramenée à terre faisant partie du butin des activités de pêche au grand mécontentement des pêcheurs. Cette pollution entraîne non seulement la disparition de certaines espèces, mais porte aussi préjudice à l’écosystème marin ainsi que d’autres activités comme la pêche, le tourisme et les loisirs. L’incubation des œufs de tortues dans le sable peut échouer à cause d’une présence excessive de composés toxiques dans le sol.

Les tortues marines, ces espèces migratrices, entrent en interaction avec les activités de pêche à différents stades de leur cycle biologique aussi bien en haute mer qu’en zone côtière. Elles se prennent dans les filets et s’épuisent à essayer de remonter à la surface. Elles finissent généralement par mourir d’asphyxie. La surpêche représente également une menace majeure pour les tortues marines et leur habitat. Bon nombre de tortues retrouvées mortes sur nos plages présentent des blessures profondes (tête, carapace, membres). Sachant qu’elles entrent en collision avec les bateaux… la navigation aussi en est une autre menace.

L’exploitation anarchique des côtes ou le développement urbain et industriel non contrôlé des côtes détruit certains habitats des tortues marines (plages de ponte, zones d’alimentation, etc…) et favorise la présence de lumières artificielles sur les plages qui désorientent les femelles en ponte et les nouveau-nés, les exposant aux prédateurs ou à une mort par déshydratation.

  • Érosion Côtière
  • Prédation (Crabes, Chiens errants, Oiseaux, Orques, Requins)
  • Réchauffement Climatique

QUELQUES INITIATIVES POUR LA PROTECTION DES TORTUES ET LEURS HABITATS DANS LE CANTON DE BE

Aujourd’hui, pour continuer de mener à bien toutes nos actions et entreprendre de nouveaux combats, nous avons besoin du soutien de chacun. Ensemble, nous serons plus fort pour lutter contre la dégradation de l’environnement ainsi que  l’érosion de la biodiversité et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature. La sauvegarde de la biodiversité en particulier les tortues marines et leurs habitats dans le Canton de Bè ne se fera pas sans vous. Ensemble nous sommes la solution !

COMMENT PENSONS-NOUS CONTRIBUER A LA SAUVEGARDE DE CES ESPECES FASCINANTES SANS DEFENSE...

Bon nombre de tortues retrouvées mortes sur nos plages présentent des blessures graves.

Le 15 Semptembre 2018, une tortue blessée en mer a été ramené vers l’association E.R.D.-AFRIQUE par des pêcheurs.  Assistée par des bénévoles de ladite association grâce à l’appui à distance d’un responsable du Centre d’Etude et de Sauvegarde des Tortues Marines de la Méditerranée (CEST MED), cette pensionnaire qui faisait déjà douze jours et dont la santé s’améliore est retrouvée morte le lendemain. Pour le Président de l’association : Nous avons essayé de la sauver. Nos moyens de bord étaient insuffisants.

Depuis que l’association E.R.D.-AFRIQUE et la Fondation BLUE TURTLE se sont mises ensemble, quelques tortues en difficulté en mer et sur les plages de Lomé ont été récupéré et soigné sur le site Blue Turtle Bay où elles trouvent refuge. Une fois en bonne santé, elles sont libérées et retournent en mer.

Après l’éclosion, la chance de survie d’un bébé tortue en mer est très faible, de l’ordre de 1 pour 1000. Et la plupart d’entre elles meurent avant 1 an, car elles ont encore la carapace molle, inapte pour se protéger. Alors sur les 16924 relâchées en milieu naturel dans Canton de Bè jusqu’en Avril 2021, combien de bébés tortues marines continuent leur aventure ; pour être plus clair, combien d’entre elles sont encore en vie connaissant l’énorme difficulté auquel fait  face l’espèce ?

Une  expérience formidable a été réalisé par les deux organisations dans le but d’étudier la faisabilité d’augmenter leur chance de survie. Aujourd’hui, l’association E.R.D.-AFRIQUE et la Fondation BLUE TURTLE engagées à accompagner ces nouveaux-nés, ont besoin de votre soutien pour atteindre les objectifs de conservation de la biodiversité.