Les plages du littoral togolais comme d’autres plages du monde accueillaient des pontes d’un effectif important des tortues marines, ces reptiles qui utilisent à la fois l’écosystème marin et côtier pour l’accomplissement des différentes phases de leur cycle biologique. Ces tortues jouent un grand et important rôle dans le maintien de l’équilibre de l’écosystème marin et de la chaine tropicale. Elles servent à l’échelle mondiale d’indicateurs de l’état de santé de l’environnement marin et côtier. Faisant l’objet mondial de conservation, elles sont inscrites à l’annexe 1 sur la liste rouge de l’UICN (Union International pour la Conservation de la Nature) car leur exploitation depuis des décennies pour leur chair, leurs œufs et leur carapace conduit a un déséquilibre sans précédent de l’écosystème marin. Aujourd’hui, les menaces pour leur survie sont nombreuses…

Braconnage

L’écosystème terrestre est un habitat propice où les femelles viennent pondre et où les petits naissent. La chasse des femelles en ponte et le pillage de leurs nids sont des activités malheureusement répandues dans tous les pays où les tortues marines se reproduisent.

Pollution

Le littoral au niveau du canton de Bè, étant une zone particulièrement importante pour l’économie du pays et de la sous la région, est soumis à une explosion démographique et de nombreuses pressions ; à l’instar de la pollution du milieu marin qui résulte du rejet dans l’environnement par les activités humaines de quantités excessives de produits physiques (déchets ménagers), chimiques toxiques (Pesticides, résidus de pétrole et autres), des déchets abandonnés par l’homme sur les sols et sur les plages, la mauvaise gestion des ordures autour des cours d’eaux et les conduits d’évacuation. Cette pollution arrive dans le milieu marin via le ruissellement de la pluie et les activités maraîchères, le transit des cours d’eau vers la mer par les caniveaux d’évacuation. Les plastiques sont apportés par le vent, provient de produits et objets volontairement ou accidentellement rejetés à la mer. La mer à son tour en rejette une partie sur les plages. Une autre partie est ramenée à terre faisant partie du butin des activités de pêche au grand mécontentement des pêcheurs. Cette pollution entraîne non seulement la disparition de certaines espèces, mais porte aussi préjudice à l’écosystème marin ainsi que d’autres activités comme la pêche, le tourisme et les loisirs. L’incubation des œufs de tortues dans le sable peut échouer à cause d’une présence excessive de composés toxiques dans le sol.

Pêche

Les tortues marines, ces espèces migratrices, entrent en interaction avec les activités de pêche à différents stades de leur cycle biologique aussi bien en haute mer qu’en zone côtière. Elles se prennent dans les filets et s’épuisent à essayer de remonter à la surface. Elles finissent généralement par mourir d’asphyxie. La surpêche représente également une menace majeure pour les tortues marines et leur habitat.

Urbanisation

L’aménagement des côtes ou le développement urbain et industriel non contrôlé des côtes détruit certains habitats des tortues marines (plages de ponte, zones d’alimentation, etc…) et favorise la présence de lumières artificielles sur les plages qui désorientent les femelles en ponte et les nouveau-nés, les exposant aux prédateurs ou à une mort par déshydratation

Autres

  • Érosion Côtière
  • Prédation (Crabes, Chiens errants, Oiseaux, Orques, Requins)
  • Réchauffement Climatique

Zone d’imtervention

Bèlitto : Le Canton de Bè et son espace littoral.

Ce territoire en zone humide, surnommé l’Or de Lomé, regorge plusieurs écosystèmes (Forestier, Lagunaire, Marin et Côtier) ; une incroyable biodiversité et habitats vulnérables qui doit être sans doute protégés et sauvegardés pour les générations (présente et futures).

Le chef canton de Bè TOGBUI ADELA AKLASSOU IV  soucieux de l’avenir de son canton (développement local et durable), depuis 2014 s’est engagé pour la conservation  des patrimoines (naturel et culturel). Depuis 2016, il Parraine l’Association E.R.D.-Afrique pour l’initiative locale de la protection et la sauvegarde des tortues, de la valorisation du littoral togolais et du canton de Bè. Aujourd’hui, trois des sept espèces de tortues marines sont encore présentes et observables sur le Bèlitto: les tortues vertes (Chelonia mydas), les tortues Luths (Dermochelys coriacea) et les tortues olivâtres (Lepidochelys olivacea).

Les Actions de E.R.D.-Afrique

« Pour la préservation de la vie marine et côtière dans le canton de Bè et des activités humaines qui en dépendent et l’assurance d’un avenir durable de l’espace littoral ». Nos actions s’articulent en particulier autour de l’étude et la protection des tortues marines et de leur habitat.